mercredi 13 février 2008

Carla et Nicolas Sarkozy - Le sens de la parole enflammée

Selon Libération, David Martin, ex-candidat aux municipales de Neuilly, et encore porte-parole du chef de l’État français, souhaitait rencontrer son patron, Nicolas Sarkozy, pour discuter de la situation qui prévalait après la publication des sondages désastreux par le Figaro. Selon les résultats de ce sondage confidentiel, David Martinon était distancé au premier tour par son principal adversaire, Christophe Fromantin, crédité de 45 % des voix contre 40 %. Le porte-parole, David Martinon, a mis plusieurs heures avant de se résoudre à annoncer son abandon qu’il savait pourtant inéluctable depuis son tête-à-tête avec le Président. En fin d’après-midi dimanche, il obtient enfin un rendez-vous avec un Nicolas Sarkozy peu pressé de le rencontrer. Les deux hommes finissent par se voir et la colère du Président éclate : « Je t’ai donné mon fils, je t’ai donné ma ville et tu m’as mis dans la merde ! Tu devrais t’excuser ! » Il lui signifie aussi qu’il ne sera pas dans l’avion qui doit l’emmener en déplacement officiel en Guyane. Martinon a indiqué qu’il avait proposé au chef de l’Etat sa démission de son poste de porte-parole, « qui l’a refusée ». « Cela aurait été trop cruel », souffle-t-on dans les couloirs de l’Élysée, et puis « un porte-parole, ça peut se mettre entre parenthèses ».

Lu toujours dans Libération, dans un long entretien à L’Express qui paraît aujourd’hui, Carla Bruni parle de sa nouvelle fonction de première dame, de son mariage, de la médiatisation de son couple... et du fameux SMS « Si tu reviens, j’annule tout », que Sarkozy aurait envoyé à son ex-épouse Cécilia une semaine avant son mariage, selon le Nouvel Observateur qui a publié l’information sur son site. « A travers son site Internet, Le Nouvel Observateur a fait son entrée dans la presse people »,déclare Carla Bruni-Sarkozy. Elle ajoute : « Si ce genre de sites avait existé pendant la guerre, qu’en aurait-il été des dénonciations de juifs ? ». Propos aussitôt dénoncés par le directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, Michel Labro, qui estime sur Rue89 qu’« on ne joue pas avec ce genre d’affirmation ».« On ne laissera pas ce genre de formulation sans réponse », a déclaré Michel Labro, choqué par les propos « injurieux » et « diffamatoires » de madame Carla Bruni-Sarkozy.

Mercredi matin, Carla Bruni fait machine arrière : « L’Express me consacre une longue interview, au cours de laquelle j’ai comparé, à tort, les méthodes employées dans les sites internet avec celles employées par la presse collaborationniste. Si j’ai pu blesser quelqu’un, j’en suis extrêmement désolée. J’ai juste voulu dire tout le mal que je pense de ces attaques ad hominem, qui dégradent l’information. Et le danger potentiel qu’elles représentent », écrit l’épouse du président de la République dans une déclaration.

Et comme l’indique le quotidien Le Monde, pour finir d’apporter une note d’harmonie, l’épouse du président de la République, Carla Bruni, dans un entretien à L’Express, livre la conception qu’elle se fait du rôle de « première dame de France », qu’elle dit n’avoir pas « calculé » : « Je voudrais, en premier lieu, écouter Nicolas, écouter les gens, écouter tous ceux qui savent, car je ne sais rien ».

Qui sème le vent récolte la tempête.

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