« Madame Carla Bruni Tedeschi et Monsieur Nicolas Sarkozy annoncent qu’ils se sont mariés ce matin en présence de leurs familles dans la plus stricte intimité », a annoncé l’Élysée dans un bref communiqué. Et le maire du 8e arrondissement, qui avait été informé jeudi du projet du chef de l’État, a simplement déclaré à l’issue de cette courte cérémonie : « C’était très simple et républicain. Ça a duré 20 minutes, c’est-à-dire le temps que je consacre d’habitude aux mariages dans le 8e arrondissement pour n’importe quel citoyen ». Monsieur le maire François Lebel a décrit l’événement privé comme « un moment d’intimité familiale pour les jeunes mariés, de grande simplicité et visiblement de grande affection des époux ».
Malgré que cette cérémonie se soit déroulée « dans la plus strictissimme intimité », selon l’expression de madame Isabelle Balkany, l’épouse du maire de Levallois (Hauts de Seine), il a été possible d’apprendre que Carla Bruni, toute de blanc vêtue, avait pour témoins l’actrice Marine Delterne et Farida Khalfa, une amie, et que Nicolas Sarkozy, en costume bon chic bon genre, avait pour témoins Nicolas Bazire, ancien collaborateur d’Edouard Balladur, et Mathilde Agostinelli, responsable de la communication de Prada France.
Âgé de 53 ans, le président de la République, qui a divorcé en octobre de sa seconde femme, Cécilia, a officialisé en décembre sa relation avec madame Carla Bruni Tedeschi née en Italie, il y a quarante ans, et arrivée en France en 1973. Leur première rencontre remonterait en novembre lors d’un dîner chez le publicitaire Jacques Séguéla.
Monsieur le président Sarkozy avait lui-même prévenu les journalistes, lors de sa conférence du 8 janvier dernier : « Ce n’est pas le journal du dimanche qui décidera de la date du mariage, et il y a des fortes chances que vous l’appreniez quand ce sera déjà fait !». Il a tenu parole. Selon monsieur le Maire, le code civil prévoit une dérogation qui permet de ne pas publier les bans - assurant ainsi la confidentialité de l’union – « pour des causes graves ». Il suffit que le procureur de la République décide qu’il y aura dispense de la publication des bans ou de l’affichage de cette publication. Et ces causes graves sont expliquées par le député des Hauts-de-Seine, Patrick Balkany : « Il (le président) ne voulait pas faire de mariage à la mairie à cause de vous, des médias (…) parce qu’il ne voulait pas que vous lui reprochiez de mettre encore sa vie privée en avant ». Dire que la nouvelle fait déjà le tour de la presse mondaine américaine. Traitement important que donne à cette information le quotidien The Sun, de la Vieille Albion : « It was the first time in modern French history that a serving president had separated from his wife, but within two months Sarkozy was photographed in public at Paris Disneyland with Bruni, and the French media reported they were a couple ».
Il Gionale, d’Italie, titre : « Carla, la star de l’Élysée » (Carla, una star signora dell’Eliseo). Et le journal ne manque de rappeler les faits d’arme de la nouvelle Dame de l’Élysée : « Sarkozy irrompe nella sua movimentata vita sentimentale dopo miti del rock come Mick Jagger ed Eric Clapton, attori come Kevin Costner, miliardari come Donald Trump e intellettuali come il filosofo Raphael Enthoven, con il quale nel 2001 la sensuale ed eclettica cantautrice ha avuto un figlio, Aurelien, e per il quale ha scritto una canzone, Raphael ». L’Espagne n’a pu résister de souligner l’arrivée de la Première Dame au sein de la République française en rappelant, comme le fait Eldiariomontanes, les antécédents amoureux des deux nouveaux tourtereaux : « El presidente Nicolas Sarkozy es padre de tres hijos: Pierre y Jean, frutos de su primer matrimonio, y Louis, nacido hace diez años de su unión con la bisnieta de Isaac Albéniz. Bruni, por su parte, es madre de Aurélien, de seis años, hijo del profesor de filosofía Raphaël Enthoven y nieto del editor Jean-Paul Enthoven, con el que también estuvo liada una autoproclamada « devoradora de hombres » que tiene en su galería de trofeos, entre otros, a los músicos Eric Clapton y Mick Jagger, a los actores Kevin Costner y Vincent Perez y al político socialista francés Laurent Fabius ».
Monsieur Sarkozy avait promis la rupture. Il tient parole. Premier président à s’être marié en cours de mandat, depuis Gaston Doumergue en 1931, premier aussi de la Vème République à épouser une star du show-biz, Nicolas Sarkozy, dont c’est le troisième mariage, a pour l’occasion, choisi la tradition et la plus grande discrétion. Comme l’indique France Presse : « Monsieur Sarkozy a eu deux enfants de son premier mariage et un fils avec son ex-épouse Cécilia Ciganer-Albeniz, dont il a divorcé en octobre, après 11 ans d’un mariage passionnel ». Madame Carla Bruni Tedeschi –Sarkozy n’est pas en reste avec une liste de fréquentations fort impressionnantes : Eric Clapton, Mick Jagger, Donald Trump ou encore Jean-Paul Enthoven, puis le fils de ce dernier, Raphaël avec qui elle a eu un garçon, Aurélien.
D’ores et déjà, madame Carla Bruni Tedeschi –Sarkozy, qui n’avait pu accompagner le président, lors de sa visite officielle en Inde, pour des raisons de protocole, vient de lever un obstacle de taille et ne sera plus reléguée parmi le personnel de soutien qui généralement accompagne le Chef de l’État dans des déplacements officiels. Elle pourra même partager sa couche sans coup férir et sans heurter les convictions culturelles ou religieuses des autres nationalités. Vivement une visite au Taj Mahal!
Un tel mariage ne peut laisser personne indifférent. Même pas un astrologue qui se montre très mauvaise langue. Selon l’astrologue Mérédith Duquesne, nous apprend le quotidien suisse Le Matin, « la relation amoureuse entre le président français Nicolas Sarkozy et l’ex-mannequin Carla Bruni ne devrait pas tenir longtemps ». La rumeur dit qu’Hillary Clinton consulte régulièrement cette astrologue installée aux États-Unis. Donc, madame Mérédith Duquesne poursuit en ces termes ses prédictions pas très « politiquement correctes » : « Pour revenir à la relation de Sarkozy avec Carla Bruni, disons que ni lui ni elles ne sont équipés pour construire dans le long terme. Et les ennuis commenceront dès cette année ». Comme si la France avait besoin d’une pareille nouvelle, cette république, jadis glorieuse, déjà aux prises avec un pouvoir d’achat amoché! Et madame Duquesne en remet : « En septembre de l’an prochain, Nicolas Sarkozy traversera un passage extrêmement critique, politiquement comme personnellement. Il a de très mauvais aspects planétaires. Ce sera vraiment houleux. Alors oui, il peut s’agir d’une rupture ».
Justine Lévy, fille de Bernard-Henry Lévy, avait, dans son roman Rien de grave, livré un portrait au vitriol d’un personnage prénommé Paula, qu’on devinait être Carla Bruni : une femme « belle et bionique, avec un regard de tueuse » et au « visage immobile, comme sculpté dans la cire ». Madame Lévy était l’ex-épouse de Raphaël Enthoven qui avait jeté comme il a déjà été mentionné, un œil sur madame Bruni.
Monsieur Sarkozy pourra, d’ores et déjà, affirmer que son ouverture à gauche est pleinement réussie. Il a convaincu madame Carla Bruni Tedeschi de se joindre à lui. Interrogée un jour sur ses opinions politiques, madame Bruni avait déclaré : « Je ne l’aime pas vraiment (ndlr : Ségolène Royal). Mes parents ont eux aussi toujours voté à gauche. C’est une tradition. Je ne voterai jamais à droite ». Madame Bruni avait aussi manifesté son opposition aux tests ADN pour les immigrés et signé une pétition sur le site : touche pas à mon ADN.
Selon Bakchich : « la cote de Nicolas Sarkozy a plongé dans les sondages, en bonne partie à cause du caractère trop clinquant, trop « bling-bling », trop ostentatoire de sa liaison avec l’ex-top model. Les « fiancés » semblent vivre dans un autre monde, celui de l’argent facile, quand les Français se débattent dans les soucis de fins de mois. Décalage énorme. Sentiment de déconnexion, voire de trahison. L’état de grâce politique du président s’est achevé avec l’apparition de Carla. L’amour d’une icône d’apparence frivole se paie du désamour de l’opinon. Chaque photo glamour est désormais un piège potentiel pour l’hôte de l’Elysée : elle peut accélérer sa dégringolade dans le coeur des Français… »
Il est intéressant de lire les réactions du lectorat de Libération sur la question. Deux exemples pour en illustrer le ton. Cricri écrit : « Je suis sidéré de certaines réactions totalement haineuses, allez voir par exemple sur le Figaro des réactions d internautes au sujet d articles concernant hommes et femmes de gauche vous ne trouverez jamais cette haine et autant de contre vérités ». Athena, pour sa part, écrit : « Mariage, divorce, liaison, naissance,et on redivore, et on se remarie, tant mieux, mais n’oublions pas LE POUVOIR D’ACHAT!!! Pour le reste je m’en fiche. Et le rôle de première dame de France, je ne l’envie pas du tout!!!!! »
(Sources : AFP, Cyberpresse, Eldiariomontanes, France Info, Huffington Post, Il Giornale, Le Matin, Le Monde, Libération, Presse canadienne, The Sun)
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