Qui est donc Steve Balmer ? C’est le directeur exécutif (Chief Executive Officer) de Microsoft. Celui-là même qui a déclaré, sans gêne aucune : « Google ne nous est pas supérieur ». Google a toutes les raisons d’inquiéter Microsoft. Il a annoncé les plans de sa stratégie mobile composée de deux volets : la création d’une plate-forme mobile ouverte baptisée Android et l’établissement d’un nouveau groupement d’acteurs mobiles sous le nom Open Handset Alliance, avec plusieurs grands noms comme HTC, T-Mobile, Qualcomm ou Motorola. Comme son nom l’indique, l’Open Handset Alliance deviendra une plate-forme ouverte proposée à la communauté des développeurs pour faire évoluer de multiples projets.
Steve Balmer, dans une petite phrase assassine, ne s’en formalise pas trop : difficile de commenter les objectifs de Google dans le monde mobile car il n’y a pour le moment que « des mots sur une feuille de papier ». La concurrence est de taille. Steve Balmer n’est pas peu fier du fait que Windows Mobile 6 ait reçu un très bon accueil lors de son lancement. Et maintenant, Microsoft lance de son côté la nouvelle génération Windows Live, soit 14 services gratuits, orientés partage et communication.
Si aux yeux de Steve Balmer Google se débrouille mieux en matière de moteur de recherche sur internet, Windows Live pour sa part est supérieur à tout ce que Google a pu inventer. Rien de moins.
Fait intéressant : Microsoft a plus qu’un œil maintenant sur la Chine qui souhaite que la firme de Redmond puisse approfondir et élargir ses échanges et sa coopération avec les entreprises chinoises. Bien évidemment, Steve Balmer a répondu avec toute la diplomatie qui sied à de telles invitations : « Microsoft étendrait ses affaires en Chine en vue de faire avancer le développement stable des relations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis ». Et les choses vont bon train : Founder Technology Group, le deuxième plus grand fabricant d’ordinateurs en Chine, annonce qu’il va préinstaller Windows Vista sur la plupart de ses ordinateurs. Par cet accord stratégique, Microsoft, en plus d’accroître les ventes de son nouveau système d’exploitation, entend bien ainsi combattre le piratage qui sévit en Chine. Les Chinois, surtout les cyber-dissidents que dénonce l’entreprise américaine auprès du gouvernement de Pekin, seront heureux d’apprendre que des produits Microsoft comme des souris, des webcams ou des claviers, seront maintenant vendus dans 35 villes de l’Empire du Milieu.
S’agissant toujours de la Chine, Lu Feng est étudiant à l’université de Beijing. Lorsqu’il a installé le logiciel de Microsoft, Windows Genuine Advantage (WGA), sur son ordinateur, après avoir reçu des messages de guidage du système d’exploitation de Windows XP, il s’est rendu compte que ce programme rassemblait des informations sur lui et son ordinateur, au lieu de simplement vérifier l’authenticité du système. Selon Lu Feng, Microsoft aurait violé ses droits légaux en le contraignant à accepter un contrat pour pouvoir procéder à l’installation. L’étudiant chinois demande donc Lu que le tribunal annule le contrat d’installation WGA, contraigne Microsoft à supprimer toutes ses informations personnelles et à lui fournir un logiciel lui permettant de désinstaller le programme.
Au mois de mars dernier, le gouvernement chinois a fait signer à des acteurs du web chinois, une charte de bonne conduite leur imposant d’éviter la diffusion de contenus obscènes ou contraires à la ligne édictée par le pouvoir. Yahoo et MSN (Microsoft) figuraient parmi les signataires. Ce qui n’avait pas empêché, en 2005, Yahoo de dénoncer Shi Tao, journaliste dans un quotidien économique, auprès du gouvernement chinois, valant à ce dernier d’être condamné à 10 ans de prison pour avoir divulgué des « secrets d’État » relatifs à la manifestation pro-démocratique de Tiananmen. C’est la filiale du moteur de recherche à Hong Kong qui avait fourni à la police tous les renseignements nécessaires pour mettre la main sur le « dissident ».
Steve Ballmer est réputé pour exprimer très fort son enthousiasme.
Steve Balmer détient également un record dont il est difficile d’évaluer s’il en est fier ou non. Celui du fou de YouTube. En effet, ses prestations publiques sont en général spectaculaires et proches du délire. Les commentaires de ceux ou celles qui regardent ces vidéos sont soit dévastatrices ou humoristiques. Personne n’est indifférent. Si le président de ma banque pouvait montrer autant d’enthousiasme… lorsqu’il m’annonce une hausse des taux d’intérêt hypothécaire…
La question du jour :
Assisteriez-vous à une réunion présidée par Steve Balmer ?