Lorsque le président américain se déplace aux confins de l'empire, 850 personnes - civils et militaires – l’accompagnent. Rien de moins.
George Bush a été chaleureusement accueilli dimanche à Tirana par des milliers d'Albanais. Tirana, où l'on s'est affairé jusqu'au dernier jour pour nettoyer les rues et rendre les façades plus pimpantes, était pavoisée de drapeaux américains et albanais et de banderoles proclamant la « fierté d'être partenaires ». Des milliers d'Albanais se sont rassemblés de l'autre côté de l'Adriatique pour saluer celui qui incarne selon eux l'espoir de l'intégration à l'Europe et aux structures transatlantiques. Au cours de cette visite de sept heures, Bush a reçu une médaille, a vu une rue de Tirana baptisée de son nom et des timbres commémoratifs marqués à son effigie. Fait à noter : les autorités albanaises ont accepté de confier la sécurité du président Bush aux forces américaines, déjà déployées depuis plusieurs jours en Albanie. L'Albanie interprèterait cette visite de Bush comme une récompense de son soutien aux interventions militaires en Afghanistan et en Irak, où son armée a déployé un petit contingent, et de l'accueil sur son territoire d'anciens détenus de Guantanamo qui ne peuvent retourner dans leur pays.
Après ce témoignage d’amour, quelques pommes de discordes :
Une très grande majorité (plus de 60%) de la population tchèque est mécontente du projet d'installation d'une station radar près de la zone militaire de Brdy, au sud-ouest de la capitale.
Des démocrates, de plus en plus nombreux, tentent d’obtenir au Capitole la fermeture du camp de Guantanamo. Des parlementaires ont proposé de fermer la prison et de transférer les procès militaires aux États-Unis mêmes. Colin Powell, l’ancien secrétaire d’État de George W. Bush, vient de déclarer que la prison de Guantanamo doit fermer ses portes « tout de suite », allant jusqu’à se prononcer pour l’abandon des tribunaux militaires spéciaux prévus par l’administration américaine. « Nous avons ébranlé la confiance que le monde avait dans le système judiciaire de l’Amérique en conservant un endroit comme Guantanamo et en créant des choses comme la commission militaire (...) Nous n’en avons pas besoin, et cela nous fait plus de mal que de bien » a ajouté M. Powell.
Les républicains viennent d’empêcher le Sénat américain de voter une motion de défiance contre le ministre de la Justice, Alberto Gonzales, englué dans une série de scandales mais fermement soutenu par le président George W. Bush. Sept sénateurs républicains ont cependant déserté leur parti et se sont prononcés en faveur du vote de cette mesure symbolique mais extrêmement rare qui annonçait que « le Sénat et le peuple américain (n'avaient) plus confiance » en M. Gonzales (AFP).
Contre le gré du président Bush, le Congrès américain a adopté une nouvelle loi réduisant les restrictions sur le financement public de la recherche sur les cellules souches. Un texte d'ores et déjà promis à subir le veto du président américain. Pourtant, selon les sondages, une large majorité d'Américains est favorable à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, qui pourraient déboucher sur des avancées concernant plusieurs maladies, dont la maladie d'Alzheimer ou les diabètes, contredisant ainsi l’opinion même de leur président.
Le politologue et historien américain de l'université de Boston, Igor Lubkic, a imputé personnellement au président américain la responsabilité de la perte par les USA d'une manière catastrophique et pour une longue période à venir la confiance que leur inspirait le monde à cause de ce qu'a entrepris son administration comme guerres, faisant fi de la loi internationale. Dans un article qu'il vient de publier dans le journal tchèque, Malda Fronta, M. Lubkic a indiqué que les USA étaient depuis le début du siècle dernier une puissance militaire et les Américains étaient dans leur système politique libres, alors qu'aujourd'hui le synonyme des USA est devenu désormais la prison d'Abou Ghrib, le camp de Guantanamo, l'écoute des communications illégalement et les procès secrets avec des témoins secrets.
Aux États-Unis, seulement 31% des Américains se déclarent satisfaits de sa présidence, selon un sondage réalisé entre le 4 et le 8 mai et publié mercredi dans le New York Times.
Vaut mieux rire que pleurer. La chaîne de télévision Comedy Canal, regardée par 91 millions de téléspectateurs aux États-Unis, présente pour la première fois une série satirique sur le président américain en exercice, série de courts dessins animés satiriques en 6 épisodes, intitulée « Lil' Bush » (P'tit Bush). Toutes les aventures de « P'tit Bush » et de ses amis se déroulent dans le contexte politique actuel, et dans le premier épisode, ils partent tous pour l'Irak en guerre, « à la recherche de bonnes nouvelles », afin de trouver le plus beau cadeau à offrir à George Bush père pour la fête des pères. (RIA Novosti)
__________________________