jeudi 29 mars 2007

Une querelle de saisons !

Aujourd’hui, il fait beau. Simplement. Le printemps se fait pressant. Il nous fait comprendre qu’il entend bien retrouver la place que lui a ravie l’hiver, son éternel ennemi. J’ai bien essayé de calmer le jeu. Rien n’y fait. Je suis au centre d'une querelle de saisons ! Qui l'eût cru ? Même Antonio (Vivaldi), dans ses beaux airs, ne réussit pas à calmer cette arrivée printanière intempestive qui bouscule, disons-le, mes habitudes. Les variations de température distillent en moi des espoirs fous : pratiquer mon sport d’hiver préféré, la marche sous les flocons, ou pratiquer la marche sous un soleil radieux. C'est tout l'un, ou c'est tout l'autre. Ne vous moquez pas. Le désordre complet, vous dis-je. Mon jeune neveu a le bon mot en de telles circonstances : " il faut faire avec ". Pour que je livre ainsi ces quelques pensées à votre lecture, faut-il que je sois perplexe !


Je suis d'une nature simple. Non pas simplet. Ma vie est simple et régulée par le rythme des saisons. Jusqu’à ce dernier hiver. J’y ai perdu mon sens de l’orientation. Froid un matin. Chaud l’autre matin. Rude un matin, Doux l’autre matin. Emmitouflé un matin. Presqu’en maillot de bain, le lendemain. Dure dure ma vie ! Je ne retrouve plus cet ordre dans le désordre, comme l'enseignait mon vieux maître, Thomas d'Aquin : les saisons bien campées dans leur rôle qui se cèdent mutuellement et poliment la place. Voilà.


À ce désordre climatique, il faut maintenant ajouter une confusion de sentiments. Le combat de Mars, redoutable, contre Vénus, l'angélique.


Je vais mettre le nez dehors, gonflé à bloc ; tout de même un peu craintif, je vais me hasarder à préparer mon programme du printemps, ressortir des cartons « boule-à-mités » (expression très très québécoise) mes fringues plus légères pour ne pas alourdir mon pas de marche. Je vous parie qu’aussitôt cette entreprise amorcée, l’hiver poindra à nouveau le nez avec ses flocons tout mignons pour venir interrompre ma marche solitaire. Vivement le foulard et les mitaines.


Et ce blog aujourd’hui qui est occupé par les contestataires de tout poil. Rien ne va plus. Pour preuve, cliquez ici.


Oui dure dure la vie quand on se sent redevenu gamin ! Me faudra bien retrouver mon équilibre et ma plume plus sérieuse, nom d'une pipe !


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