samedi 11 août 2007

Nicolas chez Barbara et Georges pour « réconciliations »


Le Portland Press Herald Newspaper, fondé en 1862, analyse de près l’influence francophone – tant du Canada que de la France – sur la région du Maine. Et bien évidemment, le quotidien s’intéresse de près à la visite du président Sarkozy à la résidence d’été de la famille Bush. « The thing about President Sarkozy is you know where he stands » considère Georges W. Bush. Belle entrée en matière.



Pour sa part, Le Monde une autre facette de l’attitude des États-Unis à l’égard du nouveau président, Nicolas Sarkozy : « Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, l’Amérique officielle est passée avec le même enthousiasme du french bashing, le dénigrement des Français, au french loving. « On s’aime ! », s’esclaffe en français un responsable américain. Il a suffi d’un changement à l’Élysée pour transformer la vision que les républicains avaient de la France. Des écoles maternelles aux centrales nucléaires, le « modèle français » est devenu l’exemple à citer ».



Pour ceux que l’information intéresse, voici le lien pour l’article du Time sur Nicolas Sarkozy.



Cela « ne fait jamais que pratiquement 250 ans que la France et les États-Unis sont des alliés et des amis », a déclaré M. Sarkozy à son arrivée à la résidence familiale des Bush à Kennebunkport. Coup d’encensoir du président américain : « Nous avons de bonnes relations avec la France. Évidemment nous avons eu des désaccords. […] … Ce n’est pas parce que vous avez des désaccords sur des sujets particuliers que vous (n’avez) pas de bonnes relations. […] Nous avons eu des désaccords, sur l’Irak en particulier, mais je n’ai jamais permis que des désaccords nous empêchent de trouver d’autres moyens de travailler ensemble » (RSR).



Nicolas Sarkozy a expliqué que son épouse Cécilia et deux des enfants souffraient d’une « angine blanche », ce qui les empêchent de participer au pique-nique. « Le pire, c’est que c’est moi qui la lui ai passée », a déclaré le président français. Cécilia Sarkozy aurait téléphoné à Laura Bush samedi matin pour lui dire qu’elle-même et ses enfants ne se sentaient pas bien et que, par conséquent, ils n’assisteront pas au déjeuner informel : « C’est une femme dynamique, nous nous réjouissions de la voir, tout comme les enfants, donc nous sommes déçus qu’elle soit malade. Mais nous comprenons, cela arrive parfois dans la vie », a déclaré le président Bush. En prix de consolation, les Bush ont prévu de régaler Sarkozy avec des hamburgers et des hot-dogs de préférence aux homards qui font la réputation du Maine.



On murmure même que les deux présidents pourraient pêcher ensemble, comme ce fut le cas lors de la venue du président russe, Vladimir Poutine. George Bush aime cultiver des relations personnelles, il aime recevoir ses homologues dans un cadre décontracté, mais les deux hommes sont aussi là pour travailler sur des dossiers sensibles comme l’Iran ou le Liban.



Après les fleurs, le pot. Le Monde poursuit : « Dans un article sévère, Time Magazine a titré sur le chef de l’État français et "la politique des vacances dans le New Hampshire". L’hebdomadaire voit en M. Sarkozy un homme "fasciné par les riches et les célébrités", qui "se nourrit de l’attention médiatique". Il a critiqué le débarquement "théâtral" de M. Sarkozy dans le bateau des photographes qui le suivaient. Et encore plus l’opposition et la presse françaises pour avoir concentré leurs attaques sur les vacances du président au détriment de l’affaire de la libération des infirmières bulgares ».



Pour ceux que l’information intéresse, voici cet autre lien pour l’article du Time sur Nicolas Sarkozy dans le Star System.



Les Français apprécient… de plus à moins



Selon un sondage Ifop, réalisé du 9 au 10 août auprès d’un échantillon de 955 personnes, les Français apprécient le président mais craignent un trop grand rapprochement avec l’Amérique.



Le style Sarkozy ne semble pas ébranler les Français. Leur perception est toujours aussi élevée à l’égard du président : « interrogés pour savoir ce qu’ils pensent de la façon de gouverner de Nicolas Sarkozy en étant "en première ligne sur la plupart des dossiers", 64 % des Français se déclarent "plutôt satisfaits" et 36 % "plutôt pas satisfaits" ». Parmi les mesures largement approuvées, figurent un volet fiscal (87%), l’instauration de peines-plancher pour les multi-récidivistes (84%) et la libération des infirmières bulgares détenues en Libye (80%). (Le Monde).



Petit bémol toutefois : « Si un tiers des Français (33%) souhaitent que les relations entre Paris et Washington se resserrent à l’occasion de la rencontre samedi entre George Bush et Nicolas Sarkozy, 40% des personnes interrogées préfèrent que les relations entre les deux pays restent comme elles sont actuellement et 26% voudraient que la France prenne plus de distance avec les États-Unis » (Challenges).



Il s’en trouve aussi à Paris qui n’apprécie guère ce rapprochement : « Pour Pierre Moscovici, secrétaire national aux relations internationales du PS, George Bush « est un homme aujourd’hui profondément rejeté, en fin de parcours, un ’lame duck’, un canard boiteux, qui cohabite avec un Congrès démocrate. C’est un président qui a commis énormément d’erreurs et ce serait une lourde faute que d’afficher à son égard une amitié ostensible, une complaisance marquée. Nicolas Sarkozy doit lui adresser des messages de très grande fermeté » (Le Monde).



À ce qu’on a pu lire jusqu’à maintenant, pour la fermeté du président Sarkozy, ce sera plus tard. Peut-être après le pique-nique.



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