jeudi 9 août 2007

À l’Ile d’Orléans, en 1988 …

À l’Ile d’Orléans, en 1988 …

Le bel hommage de Pier de Lune

felix-leclerc_100.1186618447.jpg(La Tuque, le 2 août 1914 - L’Île d’Orléans, le 8 août 1988) Né à La Tuque, en haute Mauricie, Félix Leclerc est le sixième d’une famille de onze enfants. Son père, Léo Leclerc, est considéré comme « le gros commerçant de bois de la Vallée », un « faiseux de villages ». Félix hérite de sa mère son art de vivre ainsi que le goût de la musique. Après une enfance heureuse, il débute ses études classiques à Ottawa en 1928, au Junoriat du Sacré-Coeur à Ottawa et à l’Université d’Ottawa, en belles-lettres et rhétorique. Durant la tragique crise économique en 1932, il doit les interrompre, faute d’argent.

Poète, conteur, fabuliste, auteur dramatique et pionnier des chansonniers québécois. Il devient annonceur de radio à Québec en 1934, et à Trois-Rivières en 1938. C’est à cette époque qu’il fait ses premières expériences en tant qu’auteur radiophonique. Il entre en 1939 à Radio-Canada, où il travaille comme comédien dans les émissions « Vie de famille » et « Un homme et son péché ». Devenu membre des Compagnons de Saint-Laurent, il écrit également des textes pour les séries « Je me souviens » (1941), « L’Encan des rêves » (1945), « Théâtre dans ma guitare » et « La ruelle aux songes » (1946). Le 29 décembre 1950, il fait ses débuts comme chansonnier au Théâtre de l’ABC à Paris. Sa carrière musicale ne cessera d’être ponctuée de succès. Chansonnier prolifique et écrivain populaire dont les écrits témoignent de son attachement à sa terre natale, Félix Leclerc revient au Québec en 1953 et continue à publier et à écrire pour la radio et le théâtre.

En 1970, il s’installe définitivement à l’Ile d’Orléans, près de Québec. Secoué par les événements qui se déroulent il publie des chansons et autres textes de plus en plus engagés politiquement. Ses disques « L’alouette en colère », « Le tour de l’Île » et « Mon fils » sont les jalons de cette prise de position indépendantiste. En 1978, il prépare Le petit livre bleu de Félix ou Le nouveau calepin du même flâneur et Rêves à vendre, deux recueils de pensées, maximes et courts récits dans la même veine que Le calepin d’un flâneur publié en 1961.

Il meurt subitement le 8 août 1988.

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Mon fils

Mon fils, pour qui je donnerais mes bras
Pour qui je donnerais mes yeux, je crois
Pour qui un jour ma femme a pleuré
De douleur et de joie
Si au fond je ne te connais pas
Ne deviens pas le traître pour moi
Mon fils, je ne me battrai pas…
{Refrain:}
Personne ne vit ta vie pour toi
C’est que ton reflet dans la glace
Personne ne te pardonnera
Personne n’aura mal à ta place
Personne ne sentira le froid
Au fond de ton coeur quand tu passes
Personne ne vit ta vie pour toi

Mon fils, toi qui devras porter mon nom
Fasses que ce soit pour le bien
Et qu’un jour ce soit ma raison
D’être fier de porter le tien
Si les chemins que tu choisis ne sont pas ceux
Que j’aurai pris
Mon fils, écoute je t’en prie

{Refrain:}
Personne ne vit ta vie pour toi
C’est que ton reflet dans la glace
Personne ne te pardonnera
Personne n’aura mal à ta place
Personne ne sentira le froid
Au fond de ton coeur quand tu passes
Personne ne vit ta vie pour toi
Même ces femmes qui t’ont aimé
N’ont mal que pour elles quelques fois
Personne ne pourra oublier
Ce que tu auras fait de toi
Ce que tu auras mérité

Personne ne vit ta vie pour toi
Tu traceras seul le chemin
Ce n’est que toi qui choisiras
s’il seras le mal ou le bien
Tu seras le seul à payer
Ce que tu auras dépensé
Personne ne vit ta vie pour toi

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