mardi 24 juillet 2007

Comment vont-ils ? Mais qui donc ?

«Cécilia a fait un travail tout à fait remarquable », a déclaré le président de la République. « Ça a été très difficile », a seulement confié à France 2, à l’aéroport de Sofia, Cécilia Sarkozy, qui a dit ne pas avoir dormi depuis 45 heures.

Le président de la République, qui s’est fortement impliqué personnellement, a également assuré avoir « travaillé la main dans la main » aussi bien avec les dirigeants européens qu’avec le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ou le Premier ministre François Fillon. « Ce n’est pas une nouvelle forme de diplomatie, il y avait un problème à résoudre, on l’a résolu. On ne l’a pas résolu seul mais on l’a résolu, c’est la seule chose qui compte », a déclaré le président de la République française, mardi matin.

Les traits tirés - son porte-parole a souligné qu’il avait passé la nuit au téléphone - mais visiblement content, M. Sarkozy a défendu une méthode qu’il applique aujourd’hui sur la scène internationale après l’avoir mise en œuvre dans le domaine intérieur.

Le chef de l’État a estimé n’avoir fait que répondre à l’attente des Français, assurant ici comme dans d’autres domaines qu’il ne faisait que tenir ses engagements. « Qu’est-ce que nous demandent les Français? Je m’étais engagé sur la libération de ces femmes et de cet homme, nous l’avons obtenue ».

Le président de la République française, Monsieur Nicolas Sarkozy, et le président de la Commission européenne, Monsieur José Manuel Barroso, se félicitent de l’accord qui a enfin permis cette libération (…) ainsi que de la mise en place d’un dispositif amélioré pour assurer les soins délivrés aux enfants victimes du sida en Libye.

Le Premier ministre français François Fillon s’est félicité dans un communiqué de cette libération, « rendue possible par les efforts conjugués du président de la Commission européenne José Manuel Barroso et du président de la République Nicolas Sarkozy ».

Nicolas Sarkozy entame un voyage au Sénégal et au Gabon jeudi mais pourrait ajouter une étape libyenne mercredi.

Benita Ferrero-Waldner a salué les efforts communs menés par les différents États membres qui ont joué un rôle dans la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien. « Je souhaiterais dire que les présidences britannique, allemande, et maintenant la France, et naturellement la présidence portugaise (de l’UE), ont tout fait, ensemble, avec nous, pour pouvoir avoir un bon résultat », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Sofia, ajoutant que « d’autres États membres, comme l’Italie, se sont toujours trouvés très ouverts pour essayer de trouver des solutions avec nous ». « Aujourd’hui, un nouveau chapitre s’ouvre avec la Libye », s’est réjouie la commissaire. « C’est positif pour toute l’Union européenne à laquelle la Bulgarie appartient depuis quelques mois », a déclaré Benita Ferrero-Waldner.

À propos, à travers ce concert d’éloges et de déclarations hautement politiques, comment vont les cinq infirmières et le médecin palestinien ? Ils ont été graciés à leur arrivée à Sofia par le président bulgare Georgi Parvanov. Ils ont attendu 8 ans ce prix de la liberté. Ils peuvent bien attendre quelques heures supplémentaires avant que quelqu’un ne pose la question : « comment vont-ils ? »

(Sources : AFP, Le Monde, Libération, Reuter, Presse Canadienne)

_____________________________