mardi 17 avril 2007

School Shooting

Mort


Selon Wikipedia, une tuerie scolaire (ou massacre scolaire de l'anglais « school shooting ») est un acte criminel volontaire ayant entrainé la mort d'au moins une personne dans l'enceinte d'un établissement scolaire. Contrairement aux autres formes de violence scolaire, il n'y a généralement pas qu'une seule cible ; l'objectif principal étant de tuer le maximum de personnes. Ces actes peuvent être perpétrés par des étudiants, des membres du personnel, des anciens étudiants voire des personnes extérieures à l'établissement.



Sur le campus de Virginia Tech, la pire tuerie à survenir dans un établissement scolaire aux États-Unis vient de faire 33 morts et 29 blessés.


« Nous vivons toujours dans une société où la violence par les armes est une préoccupation majeure », souligne Ladd Everitt, de la coalition « Stop Gun Violence ». « Nous continuons à perdre plus de 30.000 personnes chaque année dans ce pays du fait de la violence par les armes ».


Selon le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité, les États-Unis détiennent le record du taux de mortalité par armes à feu dans les zones hors conflits. Si l’on prend en compte le total des morts par armes à feu aux États-Unis en 2003, on recense 30.242 victimes (soit 83 par jour) répartis comme suit : 17.108 suicides, 11.829 homicides et 762 tirs non-intentionnels ou accidentels.


Le taux de meurtres sans armes aux États-Unis est de 40 % supérieur (1.4 fois le taux) à celui du Canada. Quant au taux de meurtres avec arme de poing, il est de 15000 % supérieur (15 fois le taux).


Au Canada, près de 7 millions d’armes à feu sont en circulation.


Aux États-Unis, on retrouve plus 200 millions d’armes à feu, dont 65 à 70 millions d’armes au poing. Le droit de posséder une arme est inscrit dans la Constitution américaine selon l’interprétation la plus courante qui en est faite et une trentaine d’États autorisent le port d’une arme cachée. Les armes à feu constituent l’une des principales causes de décès chez les mineurs américains, tuant chaque année plus de 5,000 jeunes de moins de 20 ans. Une étude réalisée en 1996 par le Children Defence Fund a établi que les armes à feu ont tué en 1996 un enfant à toutes les 92 minutes. Une autre étude rendue publique par le Centre de contrôle et de prévention d’Atlanta (États-Unis) a révélé que les États-Unis avaient le taux de meurtres, de suicides et de décès accidentels par armes à feu le plus élevé de l’ensemble des pays industrialisés chez les moins de 15 ans. Les armes à feu causent quelques 40,000 morts par an (homicides, accidents et suicides) et demeurent l’une des premières causes de mortalité chez les 15-24 ans.


Selon le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité, des études scientifiques menées sur les effets des armes à feu ont notamment établi deux constats :



  • Premièrement, dans les pays industrialisés, il existe un lien entre la disponibilité des armes et leur utilisation en dehors du motif pour lequel elles ont été achetées. En effet, plus il y a d’armes disponibles, plus grande est la possibilité que celles-ci soient utilisées. […] La disponibilité des armes est fortement corrélée avec les suicides et les « féminicides » (meurtres de femmes), actes souvent commis dans le cadre du foyer qui est aussi le lieu de détention de l’arme.

  • Deuxièmement, les détenteurs d’armes et leur entourage sont plus enclins à être victimes de crimes violents par armes à feu que les non-détenteurs. En outre, ils ont aussi un mode de vie généralement plus violent que les non-détenteurs. Ainsi, les armes ayant servi lors de ces fusillades étaient des armes détenues en toute légalité ce qui n’a pas réduit pour autant leur dangerosité pour le détenteur comme pour son entourage. En effet, les dernières statistiques américaines prouvent que pour une utilisation légalement justifiable d’une arme détenue par un particulier (par exemple, dans le cadre d’une légitime défense), il y en a 22 légalement injustifiables, à savoir 4 utilisations dans le cadre de tirs non intentionnels ou accidentels, 7 utilisations dans le cadre d’assauts criminels ou d’homicides et 11 utilisations dans le cadre de suicides tentés ou réussis.